Après l’agression au couteau qui a failli coûter la vie à deux soignants des urgences, le CHU SaintPierre a renforcé la sécurité pour continuer de prendre en charge le tout-venant. « Bruxelles est une
des capitales de la violence. Nous en sommes le reflet », résume le médecin-chef des urgences.
Immersion dans un service où la solidarité prime.
Le coup est parti de façon totalement imprévisible. « La lame est passée tout près du cœur, à moins de deux centimètres ; j’y ai échappé vraiment de peu », confie, encore troublé, Théo, 27 ans, urgentiste depuis deux ans au CHU Saint-Pierre, qui, le 19 juin dernier, a reçu un coup de couteau au sternum. Ce jour-là, le jeune infirmier s’occupait du triage dans un local juste à l’entrée du service, soit l’examen préliminaire de patients qui se présentent aux urgences, afin d’évaluer la gravité de leur cas et d’établir un degré de priorité. Le patient qui l’a poignardé s’en est pris ensuite à son collègue assistant social, dont le bureau se situe juste en face. Touché grièvement à plusieurs endroits, celui-ci a frôlé la mort et a dû subir plusieurs opérations. Il est toujours convalescent.

